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La force. Palais du Louvre. |
Sculpteur français (né à Paris le 24 septembre 1796, décédé à Paris le 25 juin 1874), fils d’un orfèvre lyonnais, très jeune, Barye suit la filière de la gravure sur métaux.
Après un épisode dans l’armée de 1812 à 1814, il reprend son métier de graveur mais attiré par l’art de la sculpture, il suit l’enseignement de Bosio à partir de 1816. Par la suite, il est admis à l'École des Beaux-arts, en 1818.
Il ne peut obtenir le premier prix de Rome malgré plusieurs tentatives : une mention honorable en 1819 (Milon de Crotone dévoré par un lion), le deuxième grand prix en 1820 (Caïn maudit de Dieu), aucun mention en 1821, 1922, 1823.
Pour gagner sa vie, il travaille comme ouvrier chez Fauconnier, orfèvre de la duchesse d'Angoulême. Dans le cadre de sa nouvelle activité, il exécuta une soixantaine de modèles d'animaux destinés à l'orfèvrerie.
En parallèle, il s’exerce au Jardin des Plantes, à dessiner et à peindre les animaux, à étudier leur caractère. Il suit aussi des cours d'anatomie de Georges Cuvier et de Geoffroy Saint Hilaire. Il assiste à des dissections et devient un expert en anatomie animale. Le 16 octobre 1828, il dissèque avec Eugène Delacroix, le lion de l’amiral de Rigny.
Au Salon de 1831, il reçoit un second prix avec Un tigre ayant surpris un jeune crocodile, le dévore (ou Tigre dévorant un gavial). En 1933, son Lion au serpent est accueilli par une critique enthousiaste. Il a les faveurs et la protection de la famille royale.
Comme la mode de l’époque était à la reproduction en bronze d’œuvres dans des formats réduits, Barye crée sa propre entreprise de fonderie en 1838 (plutôt que de vendre ses modèles à des fondeurs).
En 1843, il présente au jury du Salon un Centaure et une Lapithe, œuvre qui est refusée.
En 1845, face à des difficultés financières, il partage les pouvoirs de son entreprise de fonderie avec E. Martin, celui-ci se chargeant de la commercialisation. Mais la situation continue de se dégrader et il doit concéder la propriété de sa production présente et future (jusqu’en 1857) à son associé E. Martin.
En 1834, le duc d’Orléans commande un dessus de table représentant des scènes de chasse. La réalisation de cet ouvrage, composé de neuf groupes de chasses avec animaux, lui prend trois années.
Au Salon de 1850 auquel il participe, après une longue absence, il présente le Centaure et le Lapithe (ou Thésée combattant le centaure Biénor), et au Salon de 1852 le Jaguar dévorant un lièvre, œuvres qui ont un franc succès.
Après l’abandon de plusieurs projets, il reçoit la commande du Lion décorant le piédestal de la Colonne de Juillet, Sainte Clotilde pour l’église de la Madeleine, le Lion assis pour la Grande Galerie (commande de Louis Philippe d’Orléans).
En 1855, à la demande de Lefuel, il exécute plusieurs œuvres pour le nouveau Louvre. Il réalise quatre groupes monumentaux, La Guerre, La paix, La Force, L’Ordre qui sont livrés en 1856 et 1857. Ces œuvres sont considérées comme les chefs d’œuvres de Barye, les sculptures de sa période de maturité. Ces sculptures montrent que Barye n’est pas seulement un artiste animalier. Ces groupes ont été fondus en format réduit (en 1877) par le fondeur Barbedienne pour être vendus en plusieurs exemplaires.
En 1857, il reçoit la commande de Napoléon 1er dominant l’Histoire et les Arts, pour le fronton du pavillon Sully (fronton exécuté avec Pierre Simart).
Ces diverses commandes pour le Louvre, lui permettent de rétablir sa situation financière et de se libérer de ses dettes vis-à-vis de E. Martin, son ancien associé.
Il réalise plusieurs statues monumentale pour l’Empire, Napoléon 1er en empereur romain (1860, Ajaccio), Napoléon 1er (1865 ; destiné à la ville de Grenoble, mais installé et inauguré).
Il reçoit en 1866, la commande de Napoléon III à cheval entouré de deux figures allégoriques, le Fleuve et la Rivière. La statue est installée, le 12 octobre 1868 sur la façade côté Seine du pavillon Lesdiguières. Lefuel qui n’aimait cette œuvre avait demandé en secret à Alfred Jacquemard d’exécuter une autre statue de l’empereur pour remplacer celle en place. Avec la chute de l’empire, le projet est abandonné et la statue de Barye est déboulonnée sur ordre de Lefuel, le 10 septembre 1870.
La tradition néoclassique condamnant la représentation des animaux, il est tout au long de vie en butte avec les tenants de l’académisme. Il est cependant très tôt reconnu et soutenu (y compris par les pouvoirs en place, la Restauration et l’Empire), comme un grand sculpteur, un sculpteur romantique. La critique, d'une façon presque unanime, lui est toujours favorable, et des écrivains comme Gustave Planche, Théophile Gautier, Silvestre et Thoré le soutiennent régulièrement.
Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1833.
Il est nommé en 1848 directeur des moulages du Musée du Louvre et conservateur de la galerie des plâtres. Par la suite, il exercé la charge de professeur de dessin d'histoire naturelle à l'École agronomique de Versailles, puis devient en 1863 maître de dessin pour la zoologie au Muséum d'histoire naturelle de Paris (fonction qu’il assure jusqu’à sa mort). En 1868, il entre à l’Institut, en remplacement de Bernard Gabriel Seure.
Milon de Crotone dévoré par un lion. 1819.
Caïn maudit par Dieu après le meurtre d'Abel. 1820.
Hercule tuant un sanglier. 1823.
Un jeune homme et une jeune femme. Salon de 1827.
Le martyre de saint Sébastien. Salon de 1831.
Un tigre ayant surpris un jeune crocodile, le dévore ou Tigre dévorant un gavial. Musée du Louvre. Salon de 1831
Le lion au serpent. Musée des Beaux-arts de Lyon. Musée des Beaux-arts de Reims. Montpellier (Hérault), Musée Fabre. Musée du Louvre - Lens. Salon de 1833.
Le duc d'Orléans. Salon de 1833.
Cerf terrassé par deux lévriers d’Ecosse. Chantilly (Oise), Musée Condé. Salon de 1833
Cavalier du XVe siècle ou Charles VII le Victorieux. Salon de 1833.
Ours de Russie. Salon de 1833.
Ours des Alpes. Salon de 1833.
Éléphant d'Asie. Salon de 1833
Gazelle morte. Salon de 1833.
Ours dans son auge. Salon de 1834.
Éléphant. Salon de 1834.
Une panthère et une gazelle. Salon de 1834.
Un ours. Salon de 1834.
Un tigre dévorant un jeune cerf. Musée des Beaux-arts de Lyon. Bayonne, Musée Bonnat. Salon de 1835
Surtout de table. Chantilly, Musée Condé. 1834 à 1837.
Trois Grâces. Musée du Louvre. 1840.
Le coq gaulois. Paris, Colonne de Juillet. 1840.
Mufles de lion. Paris, Colonne de Juillet. 1840.
Victoire distribuant des couronnes. Musée d’Orsay.
Angélique et Roger montés sur l'hippogriffe. Musée du Louvre. 1844.
Eléphant écrasant un tigre. Musée des Beaux-arts de Lyon. 1844.
Cavalier abyssinien (ou Cavalier africain surpris par un serpent). 1850.
Le singe monté sur un gnou. 1850
Cerf, faon et biche. 1850.
Lion dévorant une biche. 1850.
Biche au repos. 1850.
Loup saisissant un cerf blessé. 1850.
Lion assis.Palais du Louvre. 1847.
Thésée et le Minotaure. Bayonne, Musée Bonnat. Montpellier (Hérault), Musée Fabre. 1850.
Un Centaure et un Lapithe ou Thésée combattant le Centaure Bienor. Montpellier (Hérault), Musée Fabre. 1852.
Jaguar dévorant un lièvre. Musée du Louvre. Salon de 1850.
Un taureau qui bondit.
Jaguar mangeant un agneau.
Jaguar terrassant un crocodile.
Lionne d'Afrique.
Aurochs attaqué par un serpent. Bayonne, Musée Bonnat.
Tigre et Antilope.
Cerf et panthère.
La Paix. Palais du Louvre. Amiens (Somme), Musée de Picardie (Bronze). 1857.
La Guerre. Palais du Louvre. 1857.
La Force. Palais du Louvre. 1857.
L’Ordre. Palais du Louvre. 1857.
Napoléon 1er dominant l’Histoire et les Arts. (Fronton réalisé avec Pierre Simart). Palais du Louvre. 1857.
Napoléon III, à cheval, drapé à l'antique. Palais du Louvre (remplacé par le Génie des Arts de Mercié en 1870). 1866.
Rivière. Palais du Louvre. 1860.
Fleuve. Palais du Louvre. 1860.
Napoléon 1er, en empereur romain. Ajaccio (Corse). Musée d'Orsay (Plâtre). 1865.
Napoléon 1er, en redingote. 1865.
Le lion qui marche. 1865.
Le tigre qui marche. 1865.
Lion terrassant un mouflon. 1869.
Tigre terrassant une biche. 1869.
Lion et sanglier. 1869.
Tigre et gazelle. 1869.
Charles VII à cheval. Bayonne, Musée Bonnat.
Cavalier tartare arrêtant son cheval. Bayonne, Musée Bonnat.
Guerrier du Caucase. Bayonne, Musée Bonnat.
Sainte Clotilde. Statue. Paris, Eglise de la Madeleine.